CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal cas #265
Alors qu’une intervenante du centre s’est vue testée positive au Covid-19, on exige tout de même la présence au bureau d’intervenants. Aucune mesure n’a été prise pour faire une stérilisation des lieux. Deux personnes ont été testées et attendent leurs résultats. La personne testée positive et les deux autres en attente sont en quarantaine, parce qu’elles ont été en contact étroit avec l’intervenante infectée. Cependant, si les tests de ces dernières sont négatifs, elles devront retourner au travail, sans mise en quarantaine. Nous n’avons pas eu de consignes d’informer la clientèle de la situation. Nous n’avons pas de masque (5 pour une équipe de 10), pas de purel, pas de gants. J’ai contacté la CNESST et on m’explique que sans rapport de mon médecin, je suis dans l’obligation de me rendre au bureau tout de même. Ma famille craint que je contracte le virus et je suis l’aide-principale de mon père de 75 ans. J’ai dû me réorganiser afin de mettre en place des mesures de protection pour moi et ma famille. Mais cela est ironique, puisque je devais éventuellement me rendre au domicile de clients, sans protection. Je ne peux refuser de retourner au travail, sans quoi, je devrais faire face à des pénalités et sanctions. Les intervenants qui ont été en contact avec la personne testée positive deviennent selon moi des vecteurs potentiels, auprès de leur proche, mais également de la clientèle, souvent vulnérable auprès de laquelle nous intervenons.
Il est important que le gouvernement agisse, en collaboration avec notre employeur afin de préserver la santé publique, sauver des vies.