3 avril 2020

Je suis actuellement infirmière dans une résidence privée dans laquelle nous avons un étage CHSLD , comme au public. Je dénonce le manque de matériel de protection tel que: masques, aseptisant à mains, lingettes désinfectantes et j’en passe. De plus, les gestionnaires continuent de prendre de nouveaux résidents malgré notre notice de ne plus prendre de nouvelles admissions provenant des hôpitaux . Je vous explique la situation que j’ai vécue , je suis entrée travailler pour mon quart de nuit, ma collègue m’avise qu’une de nos nouvelles admissions aurait été en contact avec un patient COVID-19 probable (son compagnon de chambre) que ce client est à la résidence depuis 3 jours et celui-ci circule librement depuis ce temps. Suite à cette annonce, il est placé en isolement préventif (celui-ci présente des symptômes tels que la toux). Par contre, le client est atteint de démence et ne respecte pas l’isolement établi en milieu privé, nous ne pouvons pas installer des mesures de contentions . Dû au manque d’employé, il n’est pas possible de le mettre en surveillance constante (garde privé)… Le surlendemain, nous apprenons que son compagnon de chambre d’hôpital est COVID-19 + confirmé. Je déplore le manque d’informations relatives aux antécédents et les informations que l’hôpital ont omis de nous transmettre, je déplore le fait que mon employeur n’est pas automatiquement placé le résident en isolement préventif dès son arrivée, je déplore le manque de matériel assurant la sécurité de nos résidents et celle de nos employés et surtout je déplore le manque d’écoute et de soutient de la part de mon employeur… Ce que je déplore LE plus c’est d’avoir exposé son personnel et sa clientèle pour avoir un revenu de plus mensuellement.