Les professionnelles en soins des Laurentides n’échappent pas au Temps supplémentaire Obligatoire (TSO)
Saint-Jérôme,
Le Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides (FIQ – SPSL), dénonce la gestion inefficace des ressources par le CISSS des Laurentides. Les conditions de travail difficiles, le manque de personnel et la structure de poste insuffisante viennent à bout des professionnelles en soins des Laurentides qui sont épuisées, exténuées et découragées. Des rencontres avec l’employeur ont eu lieu pour adresser la situation et présenter des solutions, mais sans succès.
« Aujourd’hui, nous parlons au nom des professionnelles en soins des Laurentides qui ont leur quota. Nos membres sont à bout de souffle de devoir faire des heures supplémentaires de façon quotidienne. Elles réclament du changement et ce rapidement. Elles souhaitent offrir les meilleurs soins à la population de la région, mais dans les conditions actuelles ce n’est pas possible. », a déclaré la présidente de FIQ – SPSL, Julie Daignault.
Le temps supplémentaire et le temps supplémentaire obligatoire font partie intégrante du mode de gestion des ressources humaines dans les Laurentides. Depuis le début de la période hivernale, de nombreuses heures supplémentaires sont imposées aux infirmières, aux infirmières auxiliaires et aux inhalothérapeutes sur tout le territoire des Laurentides.
« La situation n’est pas exceptionnelle, la surcharge de travail et le temps supplémentaire sont présents à chaque période hivernale et durant l’année. Malgré tout, chaque jour, plusieurs professionnelles en soins doivent de façon obligatoire demeurer sur les lieux du travail. Le pire dans tout ça, c’est que fréquemment, elles savent qu’elles vont devoir demeurer au travail, en TSO, jusqu’à une semaine à l’avance. », a mentionné Peter Delli Colli, vice-président secteur centre et responsable de l’organisation du travail.
Pendant que les heures en temps supplémentaires s’accumulent dans les Laurentides et que le personnel est épuisé, ce sont les patients qui écopent malheureusement. Dans les urgences des Laurentides, les situations dangereuses s’accumulent. Les patients sont parfois placés dans des endroits non sécuritaires et sans surveillance. En raison d’un manque de place et de l’état désuet de certaines urgences, les patients sont couchés dans des chambres sans cloche d’appel et sans matériel de réanimation. La situation est dangereuse pour les patients et pour le personnel.
Que ce soit à Argenteuil, St-Jérôme, Thérèse-de-Blainville, Lac des Deux Montagnes, Des Sommets, Antoine-Labelle ou Pays d’en Haut, le nombre d’heure supplémentaire comptabilisé ne cesse d’augmenter. Par exemple, à l’urgence d’Argenteuil, on note 493 heures de temps supplémentaire en quatre semaines. Les professionnelles en soins dénoncent tous les jours la situation par des formulaires de dénonciations de soins non sécuritaires. Le 15 janvier dernier, les membres de l’urgence de St-Jérôme ont même décidé de faire un sit-in pendant tout près de trois heures.
« Des solutions ont pourtant été adressées à l’employeur, entre autres, via le projet syndical de convention collective locale qui permettrait une meilleure attraction et rétention du personnel en proposant des structures de poste adéquates, en diminuant la précarité d’emploi et en favorisant des équipes de travail stable. Également, la FIQ propose un projet de ratio professionnelle en soins – patient afin de redonner collectivement les moyens d’offrir des soins sécuritaires pour l’ensemble de la population québécoise. », a conclu Julie Daignault.
À propos du FIQ – SPSL
Le syndicat représente plus de 4200 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoire soit l’ensemble des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes du CISSS des Laurentides. Le FIQ – SPSL est affilié à la Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).