Les professionnelles en soins des Laurentides expriment leur ras-le-bol face à l’inaction de l’employeur
Sainte-Thérèse
Les membres du Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides (FIQ – SPSL) se sont réunies devant les bureaux de la direction générale aujourd’hui pour rappeler à l’employeur qu’il n’est pas seul à négocier. Les membres se sont déplacées de partout à travers les Laurentides pour affirmer haut et fort qu’elles souhaitent obtenir des conditions de travail décentes.
« Depuis plusieurs mois, nous rappelons à l’employeur que nous souhaitons négocier beaucoup plus rapidement. Chaque fois, il nous dit qu’il va regarder et qu’il souhaite que le tout soit réglé avant la date limite. Les membres ont parcouru jusqu’à 250 km aujourd’hui pour lui rappeler qu’elles sont derrière leur comité de négociation et qu’elles veulent obtenir des conditions de travail décentes rapidement », a déclaré la présidente de FIQ – SPSL, Julie Daignault.
La direction du CISSS des Laurentides dépose des contre-propositions qui font reculer la négociation. L’employeur y va encore avec des demandes qui affectent la stabilité donc par le fait même la qualité des soins. Il souhaite encore que les centres d’activités couvrent toutes les Laurentides et que les professionnelles en soins soient déplacées comme il l’entend à travers la région.
« Si vous êtes une professionnelle en soins qui doit couvrir six urgences différentes sur plus de 250 km de distance, ce sera très difficile de connaître l’ensemble des lieux pour donner des soins efficaces. Également, imaginez que vous devez commencer votre quart de travail au CHSLD de Mont-Laurier et le terminer à celui de Lachute. Pensez-vous que vous seriez efficace? », a ajouté la présidente.
Les propositions pour favoriser la conciliation travail-famille ne sont guère mieux. Le CISSS souhaite modifier les horaires sans donner d’avis et sans en aviser son personnel, il souhaite choisir les semaines de vacances de ses membres et autoriser qu’une seule journée de congé pendant la période des fêtes.
« Avec des propositions qui nous ramènent loin en arrière en matière de conciliation travail-famille, les gestionnaires du CISSS envoient un message clair aux professionnelles en soins qui cherchent du travail : ne venez pas travailler chez nous si vous voulez des bonnes conditions », a conclu Julie Daignault.