Les professionnelles en soins des Laurentides se mobilisent contre la gestion abusive de l’employeur et l’utilisation à outrance du TSO
Saint-Jérôme
Les membres du Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides (FIQ-SPSL), accompagnées de madame Nancy Bédard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ, ont manifesté devant les bureaux de la Direction des ressources humaines pour dénoncer les propositions de l’employeur pour éradiquer le temps supplémentaire (TS) et le temps supplémentaire obligatoire (TSO). Les conditions de travail vécues actuellement par les professionnelles en soins sont insupportables. Elles ont tenu à rappeler à l’employeur l’importance d’avoir des postes attractifs et des mesures de rétention du personnel.
« Les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes sont surchargées et à bout de souffle dans les Laurentides. Nous demandons à l’employeur d’offrir des postes stables de huit jours par deux semaines pour l’ensemble de nos membres. L’employeur nous répète constamment qu’il souhaite être attractif, mais il n’offre pas de postes à cette juste valeur. Il n’a qu’à regarder notre voisin, le CISSS de Lanaudière, qui a su rendre ses postes attractifs », a déclaré le président par intérim de la FIQ-SPSL, Matthieu Parker-Labonté.
Selon le syndicat, les solutions proposées par l’employeur pour éradiquer le temps supplémentaire et le temps supplémentaire obligatoire sont inadaptées. Il a procédé à l’affichage de postes instables sur plus d’un quart de travail, sur plusieurs centres d’activités parfois même sur une distance de plus de 60 km, et ce, sans offrir des quarts de travail aux salariées à temps partiel travaillant déjà sur ces centres d’activités. Les décisions unilatérales de l’employeur augmentent l’insatisfaction des professionnelles en soins et accentuent la surcharge de travail vécue.
« Il est temps de procéder à une réelle organisation du travail. Des solutions concrètes ont été proposées par le syndicat, mais l’employeur fait la sourde oreille. Que ce soit ici dans les Laurentides ou ailleurs au Québec, l’utilisation du temps supplémentaire obligatoire comme mode de gestion ne peut plus durer. Nous avons des solutions et elles doivent être entendues afin que nos professionnelles en soins puissent prodiguer des soins de qualité et sécuritaires » déclare Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
« Nous demandons à l’employeur d’annuler l’affichage de ses 189 postes instables qui entrainent plus d’inquiétude que de satisfaction chez nos membres. Lorsque vous devez travailler sur deux quarts de travails différents et sur deux centres d’activités, vous devez apprendre quatre routines de travail. Cette instabilité augmente le risque dans la dispensation des soins ce qui entraine un impact sur la qualité et la sécurité des soins des patients. » a conclu Matthieu Parker – Labonté.