Les professionnelles en soins du CISSS des Laurentides se font voir
St-Jérôme,
Les professionnelles du CISSS des Laurentides se sont rendues aujourd’hui sur le viaduc du rang Ste-Marie de l’autoroute 15, pour rappeler au gouvernement du Québec qu’elles veulent de meilleures conditions de travail et salariales afin d’être en mesure de pouvoir offrir des soins de qualité et sécuritaires à la population. Dans le cadre d’une activité de visibilité, elles ont déployé une bannière sous le slogan éloquent « Y’a des limites ». Pour les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes, le message est clair : elles méritent plus, elles méritent mieux, maintenant!
Nos demandes sont non seulement légitimes, elles sont essentielles si on veut pouvoir offrir des soins dignes de ce nom dans les années à venir. Il faut que le gouvernement mette nos solutions de l’avant afin de rendre le réseau de la santé attrayant et stimulant, autant pour les professionnelles en soins qui y sont déjà que pour les nouvelles. Cela est tout aussi vrai pour espérer ramener celles qui ont quitté vers les agences privées en raison des conditions trop difficiles. On est à un point de non-retour. Ça fait plus de 15 ans que le réseau est laissé à la dérive avec la complicité des gouvernements et des employeurs.
explique Julie Daignault, présidente du syndicat
Des enjeux cruciaux pour elles et les patient-e-s
Pour être un employeur de choix, le gouvernement doit écouter les besoins et les solutions de celles qui sont sur le terrain.
Les professionnelles en soins ont trois enjeux cruciaux : la charge de travail, la conciliation vie personnelle-travail et la rémunération. Ces enjeux constituent la pierre angulaire de ce qu’elles réclament. La limite a été clairement atteinte et les professionnelles en soins ne peuvent plus en faire plus dans les conditions actuelles.
poursuit Julie Daignault
Ce que les professionnelles en soins veulent? Le gros bon sens!
Malgré ce que peut laisser entendre le gouvernement, ce que les professionnelles en soins demandent est loin d’être irréaliste.
Elles veulent des horaires stables et prévisibles et elles veulent pouvoir prendre un congé quand elles en ont besoin. C’est simple comme ça. Mais quand on parle de ça, d’horaires stables qui ne peuvent pas être changés à la dernière minute, on se fait dire qu’on est rigide, que la convention est rigide alors que dans le fond, c’est juste le gros bon sens : tu sais d’avance quand tu vas travailler. Elles veulent avoir une charge de travail acceptable, pouvoir compter sur des équipes plus stables et plus complètes avec de meilleurs ratios pour mieux soigner la population. Par ailleurs, elles veulent être rémunérées à leur juste valeur. Elles ont aussi des comptes à payer et l’inflation les touche elles aussi. Ça fait des années que le gouvernement leur donne des miettes d’augmentations salariales. Donc, oui elles veulent de meilleures conditions de travail, mais elles veulent aussi un meilleur salaire!
conclut Julie Daignault
Les professionnelles en soins sont également décidées à obtenir enfin des mesures pour leur permettre une conciliation travail et vie personnelle. Elles demandent d’être, ni plus ni moins, comme tout le monde. Elles veulent un équilibre et avoir du temps pour elles et leurs proches. Elles ne veulent plus subir le TSO jour après jour avec tout ce que cela demande comme organisation familiale, ne plus être capables de prendre des congés, pouvoir accompagner leurs proches pour des rendez-vous ou événements importants. Elles demandent ce que la plupart des gens ont droit dans tous les autres milieux de travail. C’est aussi simple que ça!
À propos du FIQ-SPSL
Le FIQ – Syndicat des Professionnelles en soins des Laurentides représente plus de 5100 professionnelles en soins et est affilié à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, qui compte plus de 80 000 membres infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant aux quatre coins du Québec. Organisation féministe, composée à près de 90 % de femmes, la FIQ est vouée à la défense de ses membres, mais également à celle des patient-e-s et du réseau public de santé.