Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides

Rencontre avec la PDG du CISSS des Laurentides

Rencontre avec la PDG du CISSS des Laurentides

St-Jérôme,

C’est lundi 21 octobre 2024 que le comité exécutif du FIQ-Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides rencontrait Mme Julie Delaney, présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides afin d’échanger sur différents sujets. Nous avons profité de l’occasion pour mettre en lumière plusieurs situations problématiques récurrentes ou nouvelles, qui affligent les professionnelles en soins des Laurentides ainsi que le syndicat. Des demandes ont été formulées de notre côté afin d’apporter des solutions.

En voici un compte-rendu :

  1. Déficit budgétaire :

Nos demandes :

Nous avons questionné l’employeur concernant ce déficit monstre, nous avons demandé comment il voyait le retour à l’équilibre budgétaire et que nous espérions que cela ne se fera pas sur le dos des professionnelles en soins en appliquant du non-remplacement qui apporterait une surcharge de travail supplémentaire !!

Le plan de retour à l’équilibre budgétaire (PEB) n’est toujours pas accepté. C’est pourquoi il n’est pas présenté publiquement. Une demande a été faite pour repousser le dépôt du plan jusqu’en 2026. Le CISSSLAU a également demandé plus de souplesse dans l’application des mesures afin de ne pas couper dans les services à la population. Les 2 demandes d’assentiments ont été acceptées par les VP de Santé Québec. L’autorisation écrite pour le PEB devrait arriver prochainement.

L’Employeur veut réintroduire une culture de rigueur en termes de finances. Le CISSS des Laurentides veut y aller de façon plus douce, mais avec des résultats. Au 31 mars 2023, le déficit était de 162,3 millions. Les grands facteurs contribuant à la diminution du déficit budgétaire sont entre autres la diminution du recours à la main-d’œuvre indépendante, l’absentéisme et l’optimisation de certains services.

Pour l’année en cours, le déficit projeté est de 118 millions. L’atteinte de cet objectif passera par une rigueur budgétaire et de la formation aux gestionnaires. Il s’agit de mesures sur le long terme misant un changement de culture. Aucune coupure n’est prévue et aucun mot d’ordre n’a été émis afin de ne pas remplacer les absences ou de refuser du temps supplémentaire. Le mot d’ordre est plutôt : « Embauche », et plusieurs partenariats ont été faits en ce sens avec les Cégeps et Universités.

  • Attraction – rétention :

Nos demandes :

L’attraction et la rétention sont fragiles et difficiles même avec la cessation du recours à la MOI. Nous martelons le fait que les postes de rotations sont en partie responsables de ces difficultés de rétention. Les membres haïssent ces postes-là. Nous abordons aussi le sujet des nombreuses demandes faites aux professionnelles en soins du Sud du CISSSLAU pour venir en aide à leurs collègues de la région d’Antoine-Labelle qui est très affectée par le manque de personnel. Nous soulevons dans ce cas que l’employeur est souvent réticent à utiliser l’aide offerte par certains titres d’emploi.

L’employeur dit travailler très fort pour utiliser le champ d’expertise de chaque titre d’emploi au maximum.

Nos demandes :

Nous rappelons à l’employeur que les infirmières auxiliaires ne sont pas utilisées à leur plein potentiel et que les tâches qu’elles peuvent faire changent d’une installation à l’autre voir d’un département à l’autre. Il serait important d’uniformiser la pratique dans l’ensemble du CISSS. Le syndicat propose à nouveau de mettre de l’avant une table régionale d’OTPP avec la DSI.

L’employeur mise beaucoup sur Branché Santé et la prévention en SST pour prévenir les départs en maladie.

Pour Mme Delaney l’attraction et la rétention sont l’affaire de tous, ils sont en mode collaboration avec leurs différents partenaires, ils s’assurent qu’ils ont les bons titres d’emploi pour les bonnes tâches. Ils ont demandé une priorisation en regard de Santé Québec pour l’équipe volante publique pour la région d’Antoine-Labelle. Un comité est également en place sous forme de forum avec les maires et préfets de la région d’Antoine-Labelle afin de publiciser la MRC.

Notre demande :

Nous en profitons donc pour demander à l’employeur de participer à ce type de forum.

  • Sujets impactant nos membres :

Nous avons plusieurs plaintes à exprimer et des demandes :

  • Risques Psychosociaux : Beaucoup de déclarations de RPS via les formulaires EAEA.
  • Plainte de harcèlement : Lenteur à traiter les plaintes selon la politique, excède les délais prescrits, perte de formulaire de plainte, le formulaire d’engagement sur la confidentialité dont la signature est requise fait en sorte que la plaignante ne peut demander notre aide pour l’accompagner dans cette démarche qui est souvent très difficile et de dernier recours.
  • Stationnement : Problématique dans plusieurs installations dont Deux-Montagnes où il manque d’espace de stationnement et à Argenteuil où les barrières sont ouvertes depuis la COVID (2020) alors que les membres paient leur stationnement.
  • MDA-MA : on observe plusieurs cas de grande violence et même un décès. Quels sont les critères d’admission? Quelle évaluation des patients est faite avant de les admettre?

Nos demandes sur ces sujets :

-Évaluer les impacts des formulaires EAEA et trouver des solutions

-Avoir le personnel nécessaire pour traiter les plaintes de harcèlement et prendre très au sérieux les plaintes formulées, ainsi que de revoir le formulaire de consentement pour qu’il soit moins restreignant.

-Ajouter des stationnements et fermer les barrières des stationnements, en plus de voir à rembourser les membres pour leur utilisation pendant tout ce temps.

-Évaluer les critères d’admission en MDA-MA afin d’abolir les actes de violence impliquant des résidents.

  • Santé Québec :

Nos demandes :

-Le syndicat veut s’assurer que les membres et les syndicats soient bien informés des changements à venir, car très peu d’information a circulé jusqu’à maintenant.

L’employeur indique que les VP de l’Agence Santé Québec ont tous été nommés, selon Mme Geneviève Biron, les établissements continueront de jouir d’autonomie. Il n’y aura pas de grands changements au 1er décembre 2024.

D’autres rencontres sur le sujet sont à prévoir avec l’Employeur.

Écoute et ouverture semblait au rendez-vous. Reste à voir ce qui ressortira réellement de cet échange.