Rencontre avec la PDG du CISSS des Laurentides
C’est le lundi 16 décembre 2024 que le comité exécutif du FIQ-Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides rencontrait pour une deuxième fois Mme Julie Delaney, présidente directrice générale du CISSS des Laurentides afin d’échanger sur différents sujets, dont la transition vers Santé Québec survenue le 1er décembre dernier. Nous avons profité de l’occasion pour mettre en lumière plusieurs situations problématiques récurrentes ou nouvelles, qui affligent les professionnelles en soins des Laurentides ainsi que le syndicat. Des demandes ont été formulées de notre côté afin d’apporter des solutions.
En voici un compte-rendu :
- Santé Québec
Nos demandes :
Le syndicat veut à nouveau s’assurer que les membres et les syndicats soient bien informés des changements à venir, car toujours très peu d’information circule à ce jour.
La transition s’est faite sans grand changement dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2024 tel qu’il nous avait été mentionné lors de la rencontre du 21 octobre dernier. Quelques modifications de titres d’emploi et de tâches ont eu lieu du côté de l’Employeur. Les établissements conservent tout de même une certaine autonomie. La collaboration entre les établissements et les VP de Santé Québec se passe bien.
Le nouvel organigramme du Ministère est désormais affiché.
Par le fait même on nous annonce la nomination de monsieur Benoît Major à titre de PDGA qui entrera en fonction le 6 janvier 2025.
Au niveau de la direction des ressources humaines, plusieurs chantiers sont en cours dont la CNESST, l’actualisation des conventions collectives et les pratiques non conformes, une uniformisation des différentes politiques, un recensement des jurisprudences et impacts des pratiques du passé, un mécanisme d’harmonisation des mesures disciplinaires, et l’intégration des centres de recherche.
Pour les salariées en situation de double emploi, comme déjà annoncé, il y a une prolongation jusqu’au 1er décembre 2025. Pour les salariées qui seraient touchées et qui effectueront plus de 40 h de travail au cours d’une même semaine, l’Employeur mentionne qu’il se conformera à la Loi des Normes du Travail.
- Convention collective FIQ
Nos demandes :
Le syndicat veut s’assurer de la bonne mise en application des nouvelles modalités de la convention collective.
Le syndicat soulève le fait qu’il y a beaucoup de problématiques entre l’application de la convention collective nationale FIQ et celle de la CSN et cela découle surtout du fait que par exemple, les techniciennes aux horaires relèvent de la convention CSN, elles appliquent donc la convention CSN aux membres de la FIQ. Plusieurs interventions sur le sujet ont déjà eu lieu, mais la problématique demeure.
Rétroactivité et ajustement salarial, l’Employeur mentionne qu’il est très dépendant de son fournisseur de paie, mais que les dates avancées par le CPNSSS devraient être respectées. Donc 23 janvier pour l’ajustement salarial et le 20 février pour la rétroactivité.
- Déficit budgétaire
Nos demandes :
Le syndicat veut s’assurer que le retour à l’équilibre budgétaire ne se fera pas au détriment des conditions de travail de nos membres ni n’entrainera diminution des services à la population.
Un plan sur 2 ans avait été accepté par Santé Québec, mais l’employeur s’est vu demander d’accélérer le rythme. À la période 6, le déficit était de 118 millions de dollars et à la période 7 il était de 110 millions de dollars. Le tout devrait passer par une diminution du recours à la MOI, une diminution de l’absentéisme et en allant chercher le maximum des sommes disponibles au ministère.
Encore une fois, le syndicat dénonce à l’Employeur les postes de rotation ! Ceux-ci ne sont pas attractifs. Il est donc difficile de recruter du personnel avec de tels postes. De quelles façons l’Employeur pourrait-il améliorer les postes de soir et de nuit ? Oui, il s’agit de quart défavorable, mais il y a aussi la charge de travail qui les rend non attractifs.
Le syndicat dénonce également le fait que l’Employeur procède à l’ouverture de nouveau centre d’activités, mais sans avoir la main-d’œuvre nécessaire pour subvenir au besoin du service, par exemple lors de l’ouverture des MDA-MA.
- Stationnement
Nos demandes :
Le syndicat relance de nouveau l’Employeur avec les nombreuses problématiques dans les stationnements des différentes installations.
Le syndicat mentionne à nouveau à l’Employeur que les membres demandent le remboursement des frais de stationnement puisque dans certaines installations les barrières sont ouvertes depuis 2020 et que les usagers, eux, ne paient pas de stationnement. Le syndicat mentionne également à l’Employeur que dans plusieurs installations, le nombre de places de stationnement est insuffisant, encore plus en période hivernale, que les membres doivent arriver au travail jusqu’à une heure d’avance pour se trouver un espace de stationnement et que même dans certaines installations les membres reçoivent des contraventions. Pour l’Employeur, il s’agit d’un dossier prioritaire, mais aucune précision supplémentaire nous est fournie si ce n’est que les frais de stationnement ne seront pas retirés.
Pour ce qui est de la MDA de Prévost, l’Employeur a reçu l’autorisation de la ville pour le stationnement dans la rue lors des changements de quarts de travail.
- Plainte harcèlement-violence
Nos demandes :
Le syndicat déplore encore une fois la lenteur dans le traitement des plaintes de harcèlement-violence alors que celles-ci devraient être traitées rapidement.
Aucune réelle avancée dans ce dossier du côté de l’Employeur outre le fait qu’une priorisation a été faite vu le nombre élevé de plaintes en attente de traitement.
- Loi 90
Nos demandes :
Le syndicat déplore à nouveau le manque d’uniformité dans l’application des différents champs de pratique surtout chez l’infirmière auxiliaire.
L’employeur mentionne que c’est beaucoup de travail. Un projet pilote a déjà eu lieu au 6e A à Saint-Jérôme et ce projet a nécessité beaucoup de support dans la gestion du changement. Le DSI s’engage à revisiter cette application, mais, à petits pas, et à amener le tout aux gestionnaires. De notre côté, le syndicat offre de collaborer afin d’aider à uniformiser les pratiques.
Encore une fois, écoute et ouverture semblaient au rendez-vous, reste à voir ce qui ressortira réellement de cet échange.