La santé psychologique des professionnelles en soins la dernière priorité du CISSS des Laurentides
Saint-Jérôme, Depuis le début de la pandémie, l’employeur du CISSS des Laurentides met en place des mesures démesurées. Ces mesures ont un impact direct sur la santé psychologique des professionnelles en soins en brimant leur droit et en ne respectant pas leur besoin de repos en compagnie de leur proche. Les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeute font preuve certes de résilience, mais elles souhaitent conserver un peu de dignité et s’assurer que leur santé sera également au centre des priorités de leur employeur.
« Depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement du Québec y va de directives données aux établissements de la santé du réseau Québécois, donnant un énorme pouvoir aux CISSS et CIUSSS. Le CISSS des Laurentides abuse de se pouvoir en oubliant les règles de base en matière de civilité auprès de leurs employés. Il sort sa matraque et il frappe sur toutes employés. » indique M. Denis Provencher, Président intérimaire du FIQ-SPSL.
Sans préavis, les professionnelles en soins se sont vues imposé des nouvelles conditions de travails inhumaines dont l’obligation de travailler à temps complet, le refus ou l’annulation de congé ou de vacances, déplacement sans être formée, chamboulement dans les horaires, etc. Les conséquences de tout cela sont énormes sur la santé physique et mentale des travailleuses, lesquelles n’ont plus de vie personnelle et familiale.
« En toute honnêteté, il faut arrêter de dire “Ça va bien aller”. L’épuisement vécu actuellement par les professionnelles en soins et dans un contexte où les conditions de travail sont inacceptables apportera sans doute un manque de personnel encore plus criant au plus creux de la crise ou après celle-ci. Nous demandons au CISSS des Laurentides de donner un peu d’air frais à ses professionnelles en soins, les traiter avec respect et humainement et les prendre en considération. » mentionne Denis Provencher.
L’épuisement actuel des troupes est alarmant, voir critique, à l’aube où le CISSS des Laurentides veut forcer ses employés à travailler des douze heures par jour et de travailler dorénavant deux fins de semaines consécutives sur trois. Certains chefs d’unités mentionnent à leurs employés que les vacances d’été seraient toutes annulées.
« Nos membres sont au bout du rouleau et dans certaines régions des Laurentides, la crise n’est même pas arrivée. Imaginez-vous ce qui se passera quand le déconfinement arrivera, que le nombre de cas augmentera et que les professionnelles en soins seront véritablement appelées à soigner des patients atteints de COVID-19. Il se passera que l’énergie ne sera plus disponible et que nous n’aurons plus les ressources nécessaires puisque le CISSS des Laurentides les aura poussés à l’épuisement. »