Les professionnelles en soins du CIUSSS MCQ dénoncent le temps supplémentaire obligatoire
Plus de cent professionnelles en soins, membres du FIQ – Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec (FIQ-SPSMCQ) se sont réunies aujourd’hui à Trois-Rivières en rencontre de déléguées. Dans les discussions tenues lors de cette rencontre, ces dernières ont dénoncé l’utilisation du temps supplémentaire obligatoire (TSO) comme mode de gestion par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ). Nancy Bédard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ était présente pour les soutenir.
« L’année 2018 a été très difficile pour les professionnelles en soins que nous représentons, mais malheureusement, le CIUSSS MCQ ne semble pas avoir anticipé les problèmes de main-d’œuvre à leur juste hauteur. Plusieurs unités de soins ont atteint un point de rupture et le TSO ne peut pas être l’unique réponse pour compléter les équipes de travail et répondre aux besoins de santé de la population. Nos membres sont à bout de souffle! », explique Nathalie Perron, la présidente du FIQ-SPSMCQ.
Dans les dernières semaines, le temps supplémentaire obligatoire est en recrudescence. Le FIQ-SPSMCQ constate souvent qu’une bonne partie des équipes de travail sont en temps supplémentaire ou en TSO, cette pratique est dangereuse pour nos membres et pour les bénéficiaires. Plus de 50 quarts ont été effectués en TSO dans les installations du CIUSSS seulement dans la fin de semaine des 22, 23 et 24 février 2019, et ce, sans compter le TSO déguisé en temps supplémentaire volontaire par les gestionnaires. Les membres travaillent sans cesse avec des équipes réduites, instables et elles sont essoufflées.
« Le syndicat avertit régulièrement les ressources humaines du CIUSSS MCQ pour prévenir les manques de personnel de la fin de semaine à venir. Ce n’est pas le rôle du syndicat, mais bien celui des gestionnaires d’administrer les équipes de travail. Le fardeau repose sans cesse sur les épaules de nos membres qui doivent garantir la sécurité et la qualité des soins alors que ce sont les gestionnaires qui doivent être imputables! », affirme madame Perron.
« Je constate que le TSO est utilisé systématiquement à la grandeur du Québec. Les professionnelles en soins ne peuvent plus travailler de cette façon et la situation a trop duré. La ministre de la Santé et des Services sociaux, madame Danielle McCann, a fait la promesse d’abolir le TSO, nous attendons ses propositions et sommes prêtes à discuter avec elle pour régler ce problème majeur de gestion. La FIQ compte bien dénoncer toutes les situations inacceptables à travers le Québec » a déclaré madame Bédard.