Négociation au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal : il est grand temps que notre employeur démontre une réelle volonté de reconnaître le travail des professionnelles en soins
Les professionnelles en soins du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal en ont ras le bol de l’attitude méprisante de leur employeur dans le cadre de la négociation pour le renouvellement de leur convention collective locale et elles ont voulu le dire haut et fort aujourd’hui. « La manifestation tenue à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal est le point culminant de deux semaines de manifestations. Le message est sans équivoque. Il est grand temps que notre employeur démontre une réelle volonté de reconnaître le travail des professionnelles en soins », de dire Kathleen Bertrand, présidente de la FIQ – Syndicat des professionnelles en soins du Nord-de-l’Île-de-Montréal (SPS-NIM).
Pour la porte-parole syndicale, la volonté patronale d’en arriver à une entente négociée n’est pas au rendez-vous. Après plusieurs mois de négociation, l’employeur cherche toujours à obtenir un maximum de mobilité et de flexibilité. « C’est diamétralement opposé à ce que les professionnelles en soins veulent. On doit stabiliser les équipes de soins afin de diminuer la charge de travail et réunir les conditions nécessaires pour qu’elles puissent offrir des soins de qualité et sécuritaires à la population. L’employeur a exprimé une fin de non-recevoir à ces demandes. Comment expliquer que l’employeur du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal puisse se targuer d’être un employeur de choix alors qu’il balaie du revers de la main les solutions proposées au moment même où le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal conclut une entente de principe », déclare madame Bertrand.
Les professionnelles ne baisseront pas les bras
Devant les offres inacceptables de l’employeur, les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques ne baisseront pas les bras. Pour elles, il n’est pas question de devoir travailler sur plusieurs sites à plusieurs kilomètres de distance, d’être déplacées d’un centre d’activités à un autre ou de ne plus avoir accès à une prise de vacances décentes. « L’été s’annonce chaud si notre employeur ne fait pas marche arrière. Les professionnelles en soins sont mobilisées plus que jamais et elles sont déterminées à se faire respecter », de conclure la présidente.