Organisation du travail aux CLSC de Roberval et de St-Félicien – Le CIUSSS s’engage à prendre des mesures
Les deux derniers jours ont été éprouvants pour les professionnelles en soins des CLSC de Roberval et de St-Félicien, membres de la FIQ-Syndicat des professionnelles en soins du Saguenay–Lac-Saint-Jean. C’est toutefois avec un engagement formel de la Direction du CIUSSS de revoir l’organisation du travail qu’elles regardent maintenant vers l’avenir. Le CIUSSS s’est d’ailleurs engagé à effectuer rapidement un suivi auprès du Syndicat et des salariées concernées, c’est-à-dire au plus tard le 7 mai. « Le sit-in était prévisible. L’organisation du travail est problématique depuis plus de 5 ans dans ces deux installations et la situation a été dénoncée à plusieurs reprises. Le ras-le-bol de nos membres a atteint des sommets mardi, au lendemain d’une journée de mobilisation où l’ensemble des professionnelles en soins du Québec ont uni leurs voix pour témoigner de leurs conditions de travail inhumaines », a indiqué Julie Bouchard, présidente du Syndicat.
Rappelons qu’une vingtaine de professionnelles en soins ont pris la décision, mardi matin, d’occuper les locaux des CLSC de Roberval et de St-Félicien pour réclamer des conditions de travail leur permettant d’assurer des soins sécuritaires et de qualité. Pendant ce temps, le Syndicat multipliait les interventions pour convaincre les salariées de retourner au travail et tentait de trouver un terrain d’entente avec la Direction. Les discussions se sont ensuite poursuivies mercredi devant le Tribunal administratif du travail alors que les salariées avaient accepté de reprendre le travail.« Les professionnelles en soins demandent simplement d’avoir le temps de soigner, de pouvoir assurer une continuité de soins aux patients. Et pour ça, il faut entre autres que les horaires de travail soient élaborés de façon sérieuse. L’improvisation, ç’a assez duré », a indiqué la présidente.
À noter que, malgré les moyens de pression, toutes les urgences ont été traitées par les salariées au cours de la journée de mardi. « Plusieurs patients leur ont exprimé leur appui. Il n’y a pas de meilleure preuve qu’ils comprennent la détresse des professionnelles en soins et qu’ils savent qu’elles font ça pour leur santé et leur sécurité à eux », a conclu madame Bouchard.