La FIIQ se dissocie de certains propos tenus par le président de l’AIIUQ.
Montréal, le 7 juillet 2004 — La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) se dissocie de certains propos tenus par le président de l’Asociation des infirmières et infirmiers d’urgence du Québec (AIIUQ), Yvan Gagnon, et parus dans deux quotidiens du Québec, à l’endroit des infirmières auxiliaires. « Nous sommes convaincues que les infirmières auxiliaires accomplissent leurs tâches et remplissent lerus fonctions avec compétence. Nous croyons qu’il est également faux de prétendre, comme le fait le président de l’AIIUQ, que la vie des patients dans les salles d’urgence des hôpitaux est en péril. Les erreurs professionnelles, quoique peu nombreuses, ne sont pas le lot d’une catégorie d’emploi en particulier. Elles sont, le plus souvent, attribuables à la surcharge de travail, à l’épuisement et aux heures supplémentaires obligatoires. Nous ne pouvons souscrire aux propos du président de l’AIIUQ à ces égards », a déclaré la vice-présidente de la FIIQ, Lina Bonamie.
Toutefois, la FIIQ ne cautionne pas les employeurs qui coupent des postes d’infirmières à l’urgence, comme c’est le cas actuellement à l’Hôpital Sacré-Coeur, une salle d’urgence qui déborde régulièrement, et qui ouvrent des postes d’infirmières auxiliaires en voulant compenser pour leurs coupures. « Les infirmières et les infirmières auxiliaires font un travail essentiel et leur rôle, leurs tâches et leurs responsabilités ne sont pas les mêmes. L’ajout de personnel soignant, dans les salles d’urgence bondées, est bienvenu puisque cela diminue la charge de travail de chacune et chacun. Par contre, la substitution de main-d’œuvre ne règle ni la charge de travail, ni la pénurie de personnel infirmier », a ajouté la vice-présidente de la FIIQ.
Quant aux recommandations de l’AIIUQ concernant la nécessité d’une formation de bachelière pour les infirmières travaillant dans les urgences des hôpitaux, la FIIQ ne croit pas que cela soit nécessaire pour accomplir correctement les tâches dévolues à ces infirmières. La grande majorité des infirmières exerçant ces fonctions au Québec ont un diplôme collégial. « De meilleures conditions d’exercice et de la formation continue permettraient, de façon plus efficace, de contrer la pénurie d’infirmières et garantiraient davantage une meilleure qualité de soins à la population du Québec », a conclu Mme Bonamie.