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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Une bonne nouvelle pour les IPS et les patient-e-s du Québec, mais il reste encore des obstacles

Une bonne nouvelle pour les IPS et les patient-e-s du Québec, mais il reste encore des obstacles

La FIQ salue une journée importante dans l’histoire des soins infirmiers au Québec, par l’ajout de trois nouvelles activités médicales au champ d’exercices des infirmières praticiennes spécialisées (IPS). La Fédération reconnaît le leadership de la ministre de la Santé et des Services sociaux pour faire avancer leur pratique, si nécessaire, à l’accessibilité aux soins pour les Québécois-e-s par le projet de loi 43. La Fédération accueille également et positivement l’ouverture de multiples lois et règlements reconnaissant enfin le jugement professionnel des IPS, notamment au niveau des maladies professionnelles, de la santé et sécurité du travail, de la protection des personnes vulnérables et de la santé publique.

En leur conférant plus d’autonomie, il est possible de croire qu’elles pourront véritablement mettre leurs compétences au profit des patient-e-s. Le contrôle médical vécu par plusieurs IPS au quotidien était insensé et inefficace. Le réseau de la santé a notamment besoin d’une première ligne forte et diversifiée et les IPS peuvent grandement y contribuer. Les IPS québécoises sont les mieux formées de tout le Canada, mais étaient celles dont l’autonomie était la plus limitée. Quand on sait que l’accessibilité aux soins est un problème important du réseau de la santé, le décalage entre l’autonomie des IPS québécoises et celles du reste du Canada était particulièrement choquant.

Des trois activités prévues au projet de loi, force est de constater que celle relative au diagnostic des maladies courantes fait l’objet de nombreuses restrictions dont certaines questionnent la Fédération. Dans l’objectif de favoriser une réelle collaboration interprofessionnelle, il importe également de se questionner sur le droit de regard médical sur la pratique des IPS qui se traduit notamment par des ententes individuelles de partenariat pouvant être restrictives, allant jusqu’à empêcher la pratique des nouvelles activités prévues. La FIQ souhaite jouer un rôle proactif dans les discussions entourant le projet de loi et proposera des pistes visant à potentialiser la pratique professionnelle des IPS et autres infirmières pour augmenter la prise en charge de la santé des patient-e-s québécois-e-s.

Pour la FIQ, des obstacles à la pratique des IPS demeurent nombreux actuellement et elle constate que bien que le PL 43 soit un pas dans la bonne direction, beaucoup de travail sera nécessaire avec le MSSS, les ordres professionnels concernés, les directions de soins infirmiers et les employeurs pour que les compétences des IPS soient effectivement déployées pour atteindre l’incontournable objectif de favoriser l’accès aux soins.

Malgré certains obstacles, l’annonce du PL 43 est une excellente nouvelle et espérons maintenant que le gouvernement du Québec et les gestionnaires s’inspirent de cette avancée spectaculaire pour que la logique de la pleine reconnaissance des vastes champs de compétences de l’ensemble des professionnelles en soins devienne la norme.