Les professionnelles en soins en ont assez du mépris du ministre Bolduc
Montréal, le 11 novembre 2009 – La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ a réagi aujourd’hui aux menaces de sanctions du ministre Bolduc à l’égard des infirmières qu’il tient pour responsable des passe-droits dans la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1).
« Depuis le début de l’épisode pandémique causé par le virus de la grippe A (H1N1), les professionnelles en soins sont là pour assurer les services de santé. Elles ont accepté de faire leur part, et même plus, pour répondre aux besoins de la population alors qu’elles tiennent déjà à bout de bras le réseau de la santé. Plutôt que de les remercier et de reconnaître l’importance de leur travail, le ministre Bolduc les menace : coupure de salaire si elles ne se font pas vacciner, congédiement si elles font des passe-droits. Il a même affirmé aujourd’hui à l’Assemblée nationale que ces passe-droits constituent des erreurs de jugement et que si ça se répétait, il considérera que c’est de la mauvaise foi. C’est du mépris à l’égard de professionnelles qui sont là pour inoculer un vaccin et non pas pour surveiller ceux qui ne respectent pas les consignes quant aux clientèles visées », s’est insurgée madame Régine Laurent, présidente de la FIQ.
Questionné aujourd’hui en chambre par l’opposition officielle, le ministre Bolduc est allé encore plus loin quand il a ajouté que ce serait le même traitement dans les cas de vol de vaccins. Non seulement il met la responsabilité des passe-droits sur les épaules des infirmières, mais il met ça sur le même pied que de présumés vols.
« Le ministre a d’ailleurs la même attitude méprisante quand il aborde la question des conditions de travail liées à la pandémie. Il a négocié ces conditions avec les médecins et avec les fonctionnaires, mais il entend les décréter pour les salariées du réseau de la santé. Il va imposer par décret de longues heures de travail aux travailleuses fidèles au réseau de santé public alors qu’elles côtoieront du personnel d’agences privées qui n’auront pas l’obligation de faire des heures supplémentaires et qui auront pourtant une meilleure rémunération » a poursuivi madame Laurent.
« Le ministre Bolduc doit présenter ses excuses aux professionnelles en soins et il doit traiter ces professionnelles spécialistes avec équité et avec le même respect qu’il accorde aux autres professionnels de la santé. Il doit donc s’asseoir et négocier les conditions liées à la pandémie avec les représentantes des salariées du réseau de la santé public », a exigé la présidente de la FIQ.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ. La FIQ représente plus de 58 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.