Oser, agir, influencer… c’est faire de la politique
Dans un passé encore récent, beaucoup de femmes ont cherché à se dissocier de l’étiquette « féministe ». Aujourd’hui, il semble qu’une bonne partie de la population entretienne un sentiment similaire à l’égard de l’activité politique.
Mais la politique, qu’est-ce que c’est au juste?
L’étymologie du mot nous renvoie au terme grec polis, c’est-à-dire la cité. Prise dans son sens large, la politique réfère donc à l’organisation de la vie en société. Ainsi, à moins de vivre totalement isolées du reste du monde, nous sommes toutes concernées, parce que toutes citoyennes.
Quotidiennement, nous posons des gestes politiques. À divers degrés; que ce soit au sein de notre famille, de notre communauté, d’une association caritative, sportive ou de loisirs, ou encore, au travail, en assemblée syndicale, dans des discussions entre amies. Les choix que nous faisons, les gestes que nous posons, l’influence que nous exerçons, tout peut être ramené à la politique.
En m’adressant à vous au féminin dans ce texte, je fais de la politique. Après tout, si les femmes représentent plus de la moitié de la population, le féminin peut bien inclure le masculin, quoi qu’en dise l’Académie française! Lorsque je vous encourage à participer activement aux débats et à la prise de décisions, que ce soit dans vos assemblées syndicales locales ou dans un autre forum, je vous invite à faire de la politique.
Selon moi, faire de la politique c’est s’affirmer, exprimer son point de vue, défendre ses valeurs, agir pour changer les choses. Bien sûr, l’expression politique peut aussi prendre d’autres formes : la politique de la neutralité, la politique de la chaise vide, la politique des petits pas… Laquelle pratiquez-vous?
Avec le projet de loi C-377, le gouvernement Harper pratique la politique de la terre brulée. Pour la droite et les pouvoirs de la finance, les associations de travailleuses ne sont rien de plus qu’un empêcheur de tourner en rond. Ce gouvernement ne reculera donc devant rien pour réduire au maximum le pouvoir collectif des travailleuses et rabaisser la classe moyenne à un simple outil au service de l’économie.
Les femmes ont compris que leurs acquis étaient en danger et elles ont agi. Les travailleuses syndiquées doivent en faire tout autant, et vite!
En vue de préserver les droits pour lesquels celles qui nous ont précédées se sont battues, d’améliorer encore davantage nos conditions de travail et de vie et également pour léguer un monde meilleur à celles qui nous suivront, il faut oser, il faut agir, il faut influencer! Faire autrement, ce serait pratiquer la politique de l’autruche.
Mes meilleurs vœux pour l’année 2013 et de très joyeuses Fêtes à toutes… et tous!