Conseil fédéral des 5 et 6 décembre 2023
Mot de la présidente
L’instance régulière de juin dernier a marqué la fin de l’envoi par la poste du journal En Action en format papier. Je suis donc très heureuse de vous présenter aujourd’hui le nouveau FIQ en Action électronique, qui sera dorénavant envoyé aux abonnées par courriel. Bien que le format ait changé, l’objectif demeure toutefois le même : vous informer des débats et des décisions prises par vos représentantes lors des conseils fédéraux.
Lors du conseil fédéral des 5 et 6 décembre, plusieurs sujets importants et sensibles étaient à l’ordre du jour : le projet de loi no 15 (devenu la Loi 15 après son adoption), l’état de la négociation et de la grève, les actions prioritaires et les prévisions budgétaires pour 2024.
Concernant la négociation, malgré un changement de ton significatif à la table à la suite de nos premières séquences de grève, il est évident qu’il reste encore beaucoup de travail avant de parvenir à une entente. Il aura fallu un an, un demi-million de personnes dans les rues et une chute de 10 points d’appui à la CAQ dans les sondages pour que l’employeur se décide enfin à discuter de nos propositions. Mais ce n’est pas encore terminé, et nous devrons maintenir la pression jusqu’à l’obtention d’une entente satisfaisante.
Nous avons également abordé la question de la nouvelle Loi 15. À ce sujet, la FIQ collabore avec plus d’une centaine d’organisations pour dénoncer cette réforme excessive, qui s’annonce catastrophique pour le réseau de la santé. Des milliers de personnes ont demandé au ministre Dubé de mettre sa réforme sur pause afin d’en évaluer les conséquences. Malgré tout, fidèle à sa méthode, le gouvernement a choisi d’agir précipitamment et a fait adopter son projet de loi sous le bâillon, de façon antidémocratique et téméraire.
En ce qui concerne nos actions prioritaires, 2024 sera une année charnière : déploiement de la prochaine convention collective, travaux liés aux impacts de la Loi 15 et adoption d’une loi sur les ratios sécuritaires. Même chose pour nos prévisions budgétaires qui devront tenir compte de ces priorités. Encore affectée par la pandémie, la Fédération devra demeurer vigilante afin de revenir à l’équilibre financier à moyen terme.
Il est déjà clair que 2024 ne sera pas une année de tout repos. Cependant, nous resterons mobilisées pour défendre les droits des professionnelles en soins et nous continuerons de soutenir un réseau public de santé fort, auquel aspirent les Québécoises et les Québécois.
Julie Bouchard
Présidente de la FIQ